Sinners est un chef-d’œuvre. Ryan Coogler réalise un film mettant en scène des vampires, mais ce n’est pas seulement un film d’horreur. C’est bien plus.
Le film raconte l’histoire d’Elijah « Smoke » et d’Elias « Stack », deux frères jumeaux interprétés par Michael B. Jordan, qui ont quitté la campagne du Mississippi pour combattre pendant la Première Guerre mondiale. Ils se sont ensuite fait un nom à Chicago en travaillant avec Al Capone, mais sont rentrés chez eux pour ouvrir un juke-joint, car « Chicago, c’est comme le Mississippi, avec des immeubles plus hauts ». La nuit où ils ouvrent le juke-joint, des vampires débarquent et le chaos s’installe.
Maintenant, si vous n’avez pas vu le film, arrêtez de lire ici et allez le voir. C’est un film à voir sur le plus grand écran possible. De plus, Delroy Lindo vole la vedette dans toutes les scènes où il apparaît, alors il ferait mieux d’obtenir un peu d’amour aux Oscars en mars prochain, sinon les Noirs se révolteront dans les rues.
Avec Sinners, Ryan Coogler avait plus en tête qu’un simple film d’horreur. Il y a cinq choses qui sautent aux yeux, tellement elles contiennent de symbolisme, mais je vais gâcher certains éléments du film… alors lisez à vos risques et périls.

La guitare
Miles Canton joue Sammie, un musicien doué dont la musique attire les êtres maléfiques d’un autre monde. Partout où il va, Sammie emporte avec lui une magnifique guitare qui, selon Stack, lui a appartenu. Charley Patton, père du blues du Delta. Il y a une scène à mi-chemin du film où Coogler connecte visuellement la musique noire à travers les générations en nous montrant des Noirs chantant et dansant dans les années 1930, mais tandis que la caméra dévie nous voyons des Noirs en vêtements africains danser, un DJ tournant sur une platine et un homme jouant de la guitare électrique vêtu de vêtements qui rappellent George Clinton et Funkadelic.
La guitare est le symbole du pouvoir de la musique noire. Coogler dit qu’elle a le pouvoir de nous apaiser, mais qu’elle peut aussi attirer ceux qui ne sont pas désirés.
Les Vampires
Ce n’est pas par erreur que l’horreur commence juste après la scène mettant en vedette la musique noire. Les vampires sont des personnes blanches attirées par le pouvoir de la musique noire. Remmick, le vampire en chef, est prêt à laisser tout le monde vivre si les personnes présentes dans le club livraient Sammie. Il est la clé.
Les vampires sont des colonisateurs. Ils veulent posséder notre musique, donc, par extension, ils veulent la culture noire. Coogler utilise le langage de l’horreur pour nous montrer la véritable menace du film : la blancheur.
La scierie
L’endroit que Smoke et Stack achètent à un propriétaire foncier blanc était autrefois un lieu de mise à mort où des suprémacistes blancs ont mis fin à la vie d’un nombre incalculable de Noirs. La réalité de l’utilisation du bâtiment a été suggérée dès le début du film lorsqu’un des frères a remarqué une tache qui ressemblait à du sang sur le sol, mais elle est dite explicitement dans l’acte final. Le bâtiment est doublement taché de sang noir. D’abord par les suprémacistes blancs, puis par les vampires.
Cicatrices
Sammie est blessé à la fin du film. On le voit marqué au début du film, mais on ne comprend pas clairement ce qui le blesse avant la fin. Elles sont comme le sang qui a taché le sol de la scierie. Ces cicatrices rappellent ce qu’il a vu.
L’Église
Le film s’ouvre et se termine à l’église. (J’espère que vous êtes restés pour la scène post-générique.) Le film raconte l’histoire de Sammie aux prises avec sa vocation de musicien. Il veut en jouer où il le souhaite, mais son père le traite de pécheur parce qu’il aime le blues. En fin de compte, l’église est à la fois un lieu de salut et de damnation. C’est presque comme si Coogler disait qu’il respecte l’église, mais qu’il ne veut pas que la musique noire y soit enchaînée.
Sinners est le meilleur film de Ryan Coogler. Ce n’est pas un film d’horreur sur les vampires. La blancheur est le mal qui se cache derrière la porte.
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